Super-Copine sera une Super-Maman…

Pour tout vous dire, j’ai hésité à appeler ce billet « Quand Super-Copine devient Super-Connasse » mais je me suis dit que ce n’était pas politiquement correct. Surtout en cette période de fêtes où il faut être gentil, bienveillant, bon et cætera…

Vous connaissez Super-Copine ?

Super-Copine est belle. Super-Copine est intelligente. Super-Copine est sûre d’elle.

Dans tous les domaines.

Y compris celui des enfants.

Super-Copine n’a pas d’enfants. Pas encore. Mais Super-Copine sait que ses enfants mangeront des légumes. Même des choux de Bruxelles et des épinards. Elle sait qu’ils ne se mettront jamais en danger en se perchant en haut du dossier du canapé. Elle sait qu’ils ne courront jamais en direction de la route, ne lui couperont jamais la parole, ne lui parleront jamais de manière agressive. Parce que c’est comme ça. CQFD.

Super-Copine parle souvent de sa sœur qui a trois gosses terribles qu’elle écoute trop ouhlàlà !, et de la cousine de la sœur de son oncle dont le petit de 1 an dort dans le lit de ses parents quelle horreur ! Elle dit qu’elle ne fera jamais comme elles, que « tout est de la faute des parents« .

Super-Copine, quand elle vient à la maison, elle revêt sa cape de Super-future-maman-de-mômes-parfaits pour venir à mon aide.

 Ah ! Qu’est-ce que je ferais sans elle ! (Quoi ? C’est ce que je fais 98% du temps ?)

Elle explique à mes enfants que les kiwis c’est tout plein de bonnes vitamines. Elle dit à SirPouetPouet que vraiment il ne sait pas tenir en place et à MissBelette qu’elle n’est pas belle quand elle taquine sa sœur. Elle apprend à MissTinguette qu’elle doit donner l’exemple car elle est la plus grande de la fratrie.

Et elle les reprend quand ils me parlent un peu brusquement parce que « c’est pas gentil tu sais de parler comme ça à sa maman » (Eh oh ! maman est là ! et maman sait se défendre toute seule !).

J’aimerais bien dire à Super-Copine que mes enfants imaginaires étaient parfaits eux aussi, pile poil comme les siens. J’aimerais bien lui dire aussi ce qu’une copinaute à moi dit tout le temps :

Avant j’avais des valeurs, maintenant, j’ai des enfants.

Mais ce serait trop facile…

Non, j’attends qu’elle enfante et qu’elle se rende compte par elle-même.

Et ce jour-là j’enfilerais avec plaisir ma blouse de Docteur-en-couches-et-quenottes. Rien que pour elle. La veinarde !