Donne contre bons soins

Cherche famille aimante pour mon petit mâle.

Il est joueur et débordant d’énergie. Maison avec jardin préféré. Un appartement peut convenir si vous le sortez régulièrement pour qu’il puisse se dépenser.

Il ne supporte pas de rester seul. Compagnie constante exigée. Il vous le rendra par un millier de câlins. Il est très attachant.

Il s’entend bien avec les chiens, les chats, les lapins, les cochons d’inde, et les petits humains aussi. Attention je ne garantis pas la cohabitation avec les mygales et autres serpents.

Il est propre. Il lui arrive cependant de viser à côté de sa litière.

Il n’est pas très soigneux malgré toutes nos remontrances. Prenez garde à votre mobilier. Je vous recommande du Ikea plutôt que du Maison du monde, au moins le temps qu’il grandisse.

Il est bien éduqué : il rapporte la baballe, répond à son prénom, ne mord plus, prend la pose si on le lui demande etc.

J’oubliais l’essentiel : il a 6 ans et est de race humaine.

Ça vous choque ?

Alors pourquoi ça ne vous choque pas lorsqu’il s’agit de lui :

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Je suis la maman de Chloé

Je n’avais pas prévu de vous parler de Chloé.

Bien sûr j’ai été très touchée par le calvaire de cette petite fille.

Je suis une maman. Chloé aurait pu être MissBelette : même âge, même silhouette, même couleur de cheveux. Chloé aurait pu être chacun de nos enfants.

Et puis Chloé, c’est la voisine d’une copine, la cousine d’une autre, la copine de classe du fils d’une autre. Ce n’est pas juste une photo désincarnée sur un avis de recherche.

Comme des milliers de personnes je suis allée marcher pour elle, avec ce drôle de sentiment d’être inutile mais de faire quelque chose malgré tout.

Oui je suis touchée, émue, bouleversée même par ce drame.

Mais ce n’est pas pour ça que je m’entretiens avec vous.

Si j’ai ouvert mon blog aujourd’hui, c’est pour exprimer ma colère.

Non pas celle envers son meurtrier, des millions de gens l’ont fait avant moi et sans doute mieux que moi.

Je vous parle de celle que je ressens envers tous ceux qui osent commenter/dire/penser que la maman de Chloé a une quelconque responsabilité dans les faits. Il fallait mieux la surveiller. On ne laisse pas une enfant s’éloigner.

C’est comme ceux qui répondent pour une victime de viol : « c’est malheureux mais elle n’avait qu’à bien s’habiller » Un jour ça deviendra : « c’est malheureux mais elle n’avait qu’à pas sortir de chez elle »…

Quel est ce monde où la victime devient coupable ?

Est-ce pour se protéger qu’on en vient à penser de telles choses ? Pour se mettre à l’abri au moins par la pensée des drames potentiels de la vie ? C’est malheureux mais moi ça ne m’arrivera jamais, moi je suis plus qu’un parent attentif, moi je suis un parent parfait.

C’est malheureux mais…

Et bien moi je déclare, je revendique même : je suis la maman de Chloé.

Je lâche souvent mes enfants des yeux. Parce que je n’ai pas autant de mains que d’enfants. Parce que je n’ai pas assez d’yeux pour tous les avoir dans mon champ de vision. Parce que je suis préoccupée par ce que je vais faire pour le dîner. Parce que j’ai besoin de sas de décompression, de parler à des amis ou de faire autre chose intellectuellement que de gérer mes enfants tout le temps. Je suis actuellement à la plaine de jeux avec eux, branchée à mon téléphone. N’ai-je rien retenu ? Parce que je fais confiance à la vie, que pour moi les enfants ont besoin de petites libertés pour acquérir doucement de l’indépendance. Parce que je ne veux pas être le papa de Nemo. Parce que je suis humaine et imparfaite. Et que je me sais incapable de protéger mes enfants de tout. Que ça me bouffe. Mais que je n’y peux rien. Et je m’en rends encore plus compte maintenant.

Ne pas vivre pour ne pas prendre le risque de mourir ?

Madame la maman de Chloé, je compatis à votre peine. Je suis consciente que j’aurais pu être à votre place. Et ça me fait mal. Je vous souhaite que votre petit ange vous guide sur votre chemin, qu’il vous aide à continuer à être une maman aimante et imparfaite avec son petit frère et sa petite soeur. Et qu’il repose en paix.

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Défendons notre droit de choisir comment mener notre vie de parents !

Je me suis retenue de faire un sujet sérieux durant les vacances de Noël. Le temps était à la fête, à la joie, il n’était pas à ça.

Aujourd’hui, fini ce temps de fête, je peux donc aborder quelque chose qui me tient à coeur.

Je n’aime pas beaucoup aborder des sujets sérieux, je ne me sens pas assez à l’aise dans cet exercice, pas légitime. J’ai bien un avis politique, mais il vaut ce qu’il vaut, il n’est que le mien, je ne le partage pas.

Pourtant aujourd’hui, il y a un sujet qui me touche assez pour avoir envie de me pencher sur mon clavier pour exprimer mon mécontentement et informer mes lecteurs qui seraient encore ignorants.

Il faut dire que ces temps-ci, dans les médias, on parle beaucoup de Dieudonné, de Schumi… Mais avez-vous entendu parler de toutes ces réformes qui tendent à supprimer la liberté des familles ?

Je pense au droit d’accoucher comme nous le souhaitons.

Je pense aussi à la réforme du temps scolaire qui me fait, vu le contexte, me dire que c’est un bon moyen d’enlever un peu plus les enfants du sein de leur famille pour en faire de bons petits citoyens français éduqués par l’Etat…

Je pense également à la réforme du congé parental, qui retire 6 mois aux mamans souhaitant être présentes à chaque étape du développement de leurs jeunes enfants, pour donner ces précieux mois au papa et ce même si les parents eux-mêmes ne sont pas d’accord, si la maman a encore envie de profiter de ce temps privilégié avec son petit et que le papa ne se sent pas de vivre cette période hors du monde du travail.

Et voici que notre ministre veut aller plus loin pour inciter les parents à laisser leurs bambins pour aller travailler. Pour ce faire, elle songe carrément à réformer l’impôt sur le revenu . Elle veut avantager les couples qui travaillent tous les deux, et pénaliser ceux dont un des conjoints a décidé de rester au foyer.

En clair, nous parents au foyer ne travaillons pas, nous ne rapportons rien à l’Etat, donc nous ne méritons pas de compter…

Nous ne sommes rien.

Déjà qu’on ne bénéficiait pas d’une grande reconnaissance sociale… Oh oui, je ne suis pas dupe, j’entends le soupçon de déception dans la voix de mes interlocuteurs quand ils me demandent « ce que je fais dans la vie ». « Ha« . Cette année, l’Etat a décidé de donner raison à toutes ces personnes qui pensent que pour être quelqu’un, que pour valoir quelque chose, il faut « gagner sa vie ».

Les ministres targuent que c’est pour notre bien, assurément. Que c’est pour le bien de toutes les femmes. Au nom de la sacro-sainte égalité des sexes. Ca me fait doucement rire, bien entendu. Et les papas au foyer dans tout ça ? Ne seront-ils pas touchés ? Auront-ils le droit de rester auprès de leur famille ? Oui, ils ne sont pas nombreux, mais ils existent et leur nombre accroît d’année en année, donc les occulter totalement en parlant d’égalité des sexes hum hum.

Donc bon, c’est pour le bien des femmes. Epicétou. Une femme ne peut pas s’épanouir à « seulement » s’occuper de sa famille. Non, pour s’épanouir, elle a besoin de pratiquer un travail à l’extérieur de chez elle, de gagner de l’argent, d’être indépendante. Et ce, même si elle défend ardemment le contraire, si elle affirme qu’elle est tout à fait heureuse à voir ses enfants grandir, à pouvoir leur proposer un rythme de vie cool et serein, à leur proposer des activités individualisées selon leur âge et leur caractère… La femme au foyer ne sait pas ce qui est bien pour elle ! Serait-elle un peu cruche ? (en tous cas elle est prise comme telle… mpfff….). Alors il faut la convaincre, l’inciter, non ! la forcer à travailler ! Pour… qu’elle se rende compte que c’est tellement épanouissant, agréable, merveilleux ? Sous la contrainte ?

Ce qui va se passer concrètement ?

Les femmes devront faire une croix sur leurs projets d’éducation. Elles avaient envie d’allaitement long ? D’école à la maison ? D’être présente lors des devoirs et des sorties scolaires ? D’offrir à leurs enfants un rythme douillet calqué sur leurs besoins ?
Tant pis, elles iront travailler et confieront leurs enfants à un tiers…
Celles qui auront un emploi, une carrière, devront juste faire taire leurs vagues à l’âme et se concentrer sur le moment où elles rentreront faire un gros câlin à leurs enfants.
Les autres, elles pointeront à pôle emploi, décrocheront des missions intérim, peut-être un job d’hôtesse de caisse chez Carrefour avec un peu de chance. Elles auront des horaires qui les priveront de temps de qualité avec leurs enfants et des salaires dont il ne restera presque rien une fois les frais de garde et de cantine versés.
Epanouissant vous dîtes ?

Et celles qui ne trouveront pas d’emploi ? Elles ne seront pas rares vu le marché en ce moment. Seront-elles considérées comme travailleuse ou comme femme au foyer ?

Ici, mon homme est absent de la maison dans le cadre de son emploi de 7h à 19h, samedi compris. Je n’aurais donc aucun relai. Ce sont les activités extra-scolaires qu’il faudra suspendre, à défaut de pouvoir trouver une personne, nourrice ou famille, pouvant les prendre en charge (4 enfants qui font des activités c’est beaucoup beaucoup de temps, presqu’un travail à plein temps…). Financièrement, nous ne nous en sortirons pas si nous devions payer plus d’impôts.

Certains vont me répondre que, déjà, des millions de femmes et d’hommes français travaillent car ils n’ont pas le choix ! Qu’eux aussi aimeraient rester à la maison auprès de leurs enfants ! Mais ils travaillent pour s’offrir des vacances ! Ils travaillent pour s’acheter une grande et belle maison dont ils seront fiers ! Ils travaillent parce qu’ils habitent dans une région ou un quartier prisés ! Ils ne travaillent pas pour pouvoir assumer des impôts !

Nous, pour assumer le choix d’avoir l’un de nous au foyer, nous avons fait le deuil d’une grande et belle maison, nous avons fait le deuil de vivre au soleil, nous avons fait le deuil de partir en vacances régulièrement !

Personnellement, je trouve le métier de parent au foyer difficile. Je comprends qu’il ne convient pas à tout le monde et il ne me viendrait pas à l’esprit de vouloir persuader d’autres gens de choisir cette voie en proclamant que l’idéal pour un enfant est de grandir auprès de sa mère ou de son père plutôt que dans les bras d’une personne étrangère à la famille ! Du coup je ne comprends pas du tout que des pseudo-féministes veulent me persuader que mon choix de vie n’est pas bon, pas valable !

Nos aïeules se sont battues pour avoir le droit de travailler, le droit d’exister à part égale avec un homme. Et pourtant, aujourd’hui, j’ai l’impression que nous n’avons pas encore gagné le droit d’exister pour ce que nous sommes. Nous continuons d’exister pour ce que nous faisons uniquement. Pour être respectée,  nous devons mener de front un métier prenant, nos tâches de maman, sans oublier de rester jolie et attirante…

Franchement, j’ai peur. Peur de ce qui va tomber sur notre tête d’ici quelques mois si la réforme sur l’impôt sur le revenu est adoptée. Et peur pour le futur des familles si notre panoplie de choix continue à s’affiner.

Rentrons tous dans le moule, suivons tous le même chemin…

Allons travailler ! Allons cotiser ! Allons dépenser ! Et laissons nos enfants être éduqués par l’Etat.

P.S. : faîtes suivre, parlez-en, informez vos amis et connaissances

P.S. 2 : après l’écriture de ce billet je suis tombée sur un nouvel article plus rassurant (merci Caroline). Mais est-ce juste démagogique ?

P.S. 3 : VOICI LE LIEN VERS LA PETITION ! SIGNEZ ! PARTAGEZ ! Merci d’avance !

Garder le choix de la naissance

Etiez-vous au courant qu’il y a peu de temps encore vous pouviez accoucher chez vous de manière sécurisée ? Accompagnée de la sage-femme qui avait assuré le suivi de toute votre grossesse ? Une praticienne qui disposait de tout le matériel adéquat pour assurer votre sécurité et celle de votre bébé ? Une praticienne avec de l’expérience dans les grossesses à bas risques et les naissances non-surmédicalisées ?

Savez-vous que ce droit nous est enlevé ? A cause de l’application d’une loi surréaliste forçant ces mêmes sages-femmes à adhérer à une assurance au coût exorbitant (plus de 90% de leurs revenus annuels !), elles encourent jusqu’à la radiation si elles persistent à vouloir apporter leur aide à des couples souhaitant accueillir leur nouveau-né chez eux !

Si l’argent et les lobbyes passent avant le confort des patients, demandez-vous sur quels autres points nous finirons pas être lésés.

Demandez-vous quelle autre liberté nous sera enlevée.

Je n’ai jamais accouché chez moi. Mais j’ai été bien contente de pouvoir rentrer chez moi en Hospitalisation A Domicile alors que mon petit bonhomme n’avait que 24H, et à nouveau bien contente de rester à la maternité pour être cocoonée pendant 4j lors de la naissance de ma petite dernière. J’ai été contente de pouvoir choisir de prendre la péridurale pour ma première, et contente de pouvoir la refuser pour ma deuxième.

Je suis pour le choix, éclairé, de chaque famille.

Je suis pour l’accompagnement sur mesure.

Pour que l’accouchement ne devienne jamais standardisé comme une opération de l’appendicite !

PS : Voici un lien vers un blog qui parlera mieux que moi du sujet : ici

Et surtout surtout, je ne peux que vous encourager à signer LA PETITION

Les parents râlent contre la réforme du temps scolaire

Oui, les Français sont réputés pour râler sans cesse et refuser toute réforme.

Mais moi à la base, je n’étais pas contre une réforme du temps scolaire.

Un emploi du temps à l’allemande, ça fait rêver. Récupérer nos enfants en tout début d’après-midi pour, selon leur âge et nos envies, leur faire faire la sieste, passer du temps avec eux, leur proposer des activités extra-scolaires qui les passionnent réellement…

Mais les parents allemands n’ont pas les emplois du temps des parents français !

De démagogie en négociations, cette réforme qui devait alléger les journées de nos enfants pour qu’ils soient moins fatigués et plus attentifs en classe, n’a plus rien de bénéfique pour eux.

Chez moi, l’an prochain, ça va donner ça :

  • école tous les matins de 8h30 à 11h30, du lundi au vendredi sans interruption
  • le lundi, le mardi et le jeudi après-midi : école de 13h30 à 16h (soit seulement 25mn de moins que cette année… 25mn de moins l’après-midi suffirait à ce qu’ils soient moins fatigués et plus attentifs ?) et TAP si je le souhaite de 16h à 17h
  • le vendredi après-midi : école de 13h30 à 15h puis APC de 15h à 16h
  • le caté et la guitare qui remplissaient notre mercredi matin seront déplacés un soir, sans doute de 17h à 19h (ce qui nous fera au minimum trois soirées occupées par des activités extra-scolaires, trois soirées à ne pas pouvoir se coucher avant 20h30/21h).
  • les rendez-vous médicaux chez les spécialistes que je casais avant le caté le mercredi feront donc manquer 2h d’école à l’enfant concerné (minimum une fois par mois pour MissTinguette)

J’appréhende déjà…

Je ne parle pas des TAP, mes enfants n’iront pas. Je ne me sens pas du tout en confiance pour laisser mes enfants à du personnel sous-qualifié et embauché en force. Je ne pense pas que les activités proposées leur apportent véritablement un + par rapport à ce que nous pouvons leur apporter en famille. C’est leur grand luxe d’avoir une maman à la maison j’en conviens.

Voilà pourquoi demain je garderais mes enfants avec moi. Je sais que ça ne servira à rien mais les y mettre serait pour moi donner mon accord pour cette réforme et je m’y refuse.

PS : Pour aller plus loin, n’hésitez pas à signer cette pétition et à vous renseigner auprès de votre commune, de nombreux rassemblements de parents sont programmés.