Ce que je n’avouerais jamais à ma meilleure amie – elle ne lit pas j’espère ?

J’ai la chance d’avoir de chouettes copines et une meilleure amie adorable avec qui je peux parler de tout. De rien.

Malgré tout, il y a certaines choses que je ne leur avouerais jamais !

 

 

Je ne lui dirais jamais :

 

* qu’elle a pris du poids. C’est un truc à entamer notre relation ça ! Par contre je lui recommanderais Myfitnesspal.

 

 

* qu’il y a des jours où j’ai une furieuse envie d’aller perdre mes enfants au fond des bois. Et je veillerais même bien soigneusement à ce que MissTrouspette n’emporte pas de petits cailloux au fond de ses poches, elle est petite mais maligne cette enfant.

ptPoucet017

Ou encore plus jouissif : que j’ai envie de les planter tous là et de prendre le premier avion pour les Bermudes ! Rha, me faire dorer la pilule dans un tout petit itsi bikini à la Rihanna (m’en fous, je ne connais personne là-bas !), boire des sex on the beach en regardant l’eau turquoise. Etre sans enfants. Sans responsabilité aucune. Etre LIBRE.

Rihanna%20on%20Beach%20Wallpaper__yvt2

 

* que je n’ai pas envie de la voir et encore moins de l’entendre, que là tout de suite non je ne peux pas, je ne peux plus. Mon cerveau est tellement surchargé de « maman ! maman ! » qu’il ne peut plus recevoir la moindre information. DU SILENCE ! Il veut juste DU SILENCE !

 

* que ma maison quand elle n’est pas là ne ressemble pas toujours à celle qu’elle connaît quand elle est là.

Que parfois le sol de mon salon est tellement recouvert de jouets, d’affaires d’école, de vêtements (la cause à deux petits qui se désappent à chaque fois qu’ils sont mouillés, c’est-à-dire à chaque fois qu’ils boivent) etc. qu’on improvise un jeu de saute-mouton sans moutons.

Et que parfois, moi aussi je ne ressemble plus à ma photo de profil Facebook. Cheveux attachés à la va-vite, pas de maquillage, de grosses cernes de panda et le teint brouillé… il y a des jours où le miroir et moi ne sommes pas copains et évitons de nous voir.

Et que lorsque quelqu’un me surprend un de ces jours-là, je me sens vraiment honteuse.

Maison-en-desordre

 

* que si Facebook (toujours lui) ne montre que des enfants souriants et aimables, semblant tous droits sortis d’une série estampillée DisneyChannel, il arrive souvent que ces mêmes enfants se transforment en MissHyde, MissBoudin, SirGrincheux et MissRonchonchon.

 

 

* que je dors quasiment toutes les après-midis tellement je suis épuisée et que malgré ça je m’endors devant le magnifique Ragnar Lodbrock* dès 21h30.

dormir1(3)

 

* que j’ai beau me dire très fière d’être maman au foyer, il y a des jours où je sens fade quand je me compare à d’autres mamans, toujours belles, toujours apprêtées, qui mènent tout de front : projets, famille, carrière, enfants, maison. Chapeau les filles !

 

* qu’il y a des jours où je me dis carrément qu’élever quatre enfants c’est vraiment très très dur.

 

PS :  la jolie illustration du Petit Poucet vient de ce blog

* Ragnar Lodbrock (je ne pouvais pas vous laisser partir sans combler cette lacune)

Vikings-Promo-Ragnar-Lothbrok-vikings-tv-series-33876563-375-500viking2

Les ogres de Barback, on aime on adore !

Eh ! Je viens de me rendre compte que je vous ai parlé du Soldat Rose et d’Oldelaf mais je ne vous ai même pas présenté nos chouchous.

Nous les avons découvert il y a quelques années par le biais d’une amie et copinaute (merci Delphine !) et nous en sommes toujours aussi fans.

Je parle des Ogres de Barback et de leurs albums pour enfants : Pitt’ocha.

61dCvyWzWSL__SP160,160,0,T_ 61k7fbA1fuL__SP160,160,0,T_ 517STVN67KL__AA160_

Des paroles enfantines mais pas infantilisantes.

Un style de musique proche de Tryo (avec qui ils ont fait un beau duo très poétique).

Des chansons qui donnent le goût du bonheur, même lorsqu’elles traitent d’un sujet triste. Qui parlent de liberté, du monde, des gens, de la vie. Qui donnent le sourire au réveil et l’envie de sauter de son lit pour parcourir la journée en dansant.

 

La préférée de mes loulous : rythme, humour, et actualités !

Le duo entre Tryo et les Ogres : magique

La petite dernière, issue du dernier album

 

 

Malheureusement les albums ne sont pas disponibles dans leur intégralité à l’écoute sur Deezer

 

 

 

 

Idées cadeaux pour maitres et maitresses

Voilà, c’est parti pour la dernière ligne droite avant les vacances.

A moi (et peut-être à vous aussi) les derniers tournois de basket, les kermesses, les conseils d’école, les sorties de fin d’année. Et… les cadeaux pour remercier les différents instituteurs d’avoir si bien supporté nos affreux.

Moi j’essaie dans la mesure du possible de faire des cadeaux faits-maison. J’aime le fait que ce soit vraiment personnalisé, et qu’on s’y mette tous ensemble avec les enfants. Le seul souci c’est d’être un minimum à la hauteur vu les superbes objets que fabriquent les loulous. A la maternelle surtout. Parce qu’en primaire, on voit que ça n’est pas leur priorité. Je me demande même certaines années si les instits n’attendent que ça pour se venger des vilains parents qui les enquiquinent tout au long de l’année. Gniark gniark.

 » Oh une broche ! C’est… très gentil ma chérie. … Tu veux que je la porte ? Non mais tu veux dire dehors ? … Non mais c’est que c’est fragile une broche, je ne voudrais pas l’abîmer ou la perdre tu vois … Bon, d’accord  »

 

 

Une année j’ai fait des chocolats maison qui ont été très appréciés. Vous pouvez retrouver le détail ici.

 

 

Une année nous avons fait du jardinage. Nous avons réalisé de jolies petites compositions de plantes aromatiques. Joli, simple, utile, pas cher. Et les enfants sont très heureux de mettre les mains dans le terreau.

DSC06993 DSC06999

 

L’an passé nous avons préparé des S.O.S Cookies. Si comme moi vous êtes fans de Pinterest, vous devez connaître.

C’est tout simplement un bocal rempli de tous les ingrédients secs nécessaires à la réalisation de ces petits biscuits, plus la recette, à ouvrir en cas de fringale !

L’idée est tellement géniale qu’elle a été copiée par plusieurs magasins qui proposent la même chose, en moins personnel et moins joli (je suis de mauvaise foi parfaitement) et beaucoup plus onéreux.

Elle peut être déclinée en de multiples supports : on peut imaginer un kit pour chocolat chaud, un kit pour brownie, etc. etc.

1000128_10200610050265993_1742675298_n 1045097_10200610208389946_837276034_n

Voici les ingrédients que les enfants ont mis en alternant les couleurs pour faire de jolis pots :

225g de farine
1 sachet de sucre vanillé
1 sachet de levure chimique
50g de sucre
125G de cassonade
1 pincée de sel
100g de pralin
100G de pépites de choco ou chunks

et voici le texte de la recette qu’ils ont écrit :

ajouter 125g de beurre fondu et un oeuf. Faire des petites boules et cuire à 180  degrés pendant 15 à 20mns.

 

 

Cette année j’ai bien ma petite idée, mais je vous en ferais part quand elle sera plus concrète. Plus que 3 semaines ! Tic tac, tic tac !

 

 

Et vous, vous offrez quoi aux instituteurs/trices de vos enfants ?

Je serais plus que contente si je pouvais présenter vos idées dans un prochain billet, histoire de m’inspirer de vous pour les prochaines années à venir (4 cadeaux à réaliser chaque fin d’année, avec 4 nains, ça ressemble presque à l’usine du Père Noël cette histoire. Sauf que je porte mieux le rouge)

Divergent mum

Non, je ne lis pas que des livres sur l’éducation. Le dernier livre que j’ai lu n’avait même rien à voir. Il s’agissait du best-seller pour ados : Divergent.

couv-divergent

Dans un futur proche, après une nouvelle guerre qui a fait beaucoup de dégâts, les survivants se sont repliés à l’intérieur de la ville de Chicago.

Pour étouffer le penchant naturel des hommes pour la violence et la guerre, il a été décidé de classer les gens par castes : les Erudits, les Fraternels, les Altruistes, les Sincères et les Audacieux. Chaque caste a son caractère, sa fonction dans la ville, sa manière d’agir et même son code vestimentaire.

Et puis il y a les Divergents, ceux qui ne se retrouvent dans aucune caste (ou au contraire dans plusieurs). Les Divergents ne sont pas conformes, les Divergents déplaisent, les Divergents doivent être traqués et éliminés. 

Cinq destins. Un seul choix.

———–

Je vous parle de ça aujourd’hui parce que le synopsis m’a interpellée sur ma vie de maman.

 

Imaginez un peu : dans notre société, les mamans se divisent en cinq catégories qui se jaugent, s’interpellent, se confrontent ou se rejoignent : les working mum, les baba-o-mum, les tradis, les mères indignes et les maman-copines.

 

Les working mum

portent un sac Diesel sur un bras, un sac Aubert sur l’autre ; un cosy dans une main, un smartphone dans l’autre.

Elle dépose bébé au bureau, leur tailleur à la crèche et leur dossier au pressing. A moins que ce ne soit le contraire…

Elle pense à leur bébé au boulot (et montre des photos de lui à toutes ses copines) et pense à leur boulot à la maison (et montre ses derniers projets à chéri-chéri).

Elles proclament leur indépendance financière et intellectuelle et ne comprennent pas une seconde les femmes qui s’épanouissent à faire des gouzi gouzi toute la journée.

Leur chef de file s’appelle Elizabeth Badinter.

Les baba-o-mum

accouchent chez elles, allaitent longtemps, co-dodotent plus longtemps encore…

Elles assortissent leur écharpe de portage à leur tenue du jour.

Elles aiment les sigles alambiqués : IEF, HNI, DME, ENV, AAD…

Elles accompagnent leurs enfants dans leur développement, ne les éduquent pas.

Leur credo : la femme est un mammifère comme les autres.

Les tradis

perpétuent comme leur nom l’indique les traditions éducatives : obéissance, punitions, supériorité patriarcale et matriarcale.

Elles se considèrent comme un chef chez elles, une reine.

Elles déclarent qu’elles sont fières de qui elles sont, et qu’elles le sont devenues grâce à l’éducation qu’elles ont reçues. Les plus téméraires ajoutent même « la fessée ne m’a pas tuée ».

Russo est leur dieu, Les maternelles et Super Nanny leurs émissions favorites.

Les mères indignes

s’autoproclament ainsi elles-mêmes.

Elles assument totalement leur envie de continuer à vivre leur vie de femme sans enfant… avec des enfants.

Le papy, la mamie, la nounou, la tantine, n’importe qui (enfin pas vraiment quand même) est aussi bon à leurs yeux pour s’occuper de leurs bambins qu’elles-mêmes. Et c’est sans une petite larmichette qu’elles s’en vont voyager, faire la fête etc.

Elles sont souvent montrées du doigt et jalousées par les autres castes. Et elles l’assument aussi.

Les maman-copines :

se sentent incapables de faire preuve d’autorité à l’égard de leur enfant et de leur opposer des limites, de peur de perdre leur affection.

Elles se préfèrent leur meilleure amie.

Elles aiment s’exposer sur NRJ12, émission Tellement vrai.

 

Dès le début de la grossesse les futures mamans sont soumises à des tests par les déjà-mamans afin de connaître leurs prédispositions. Cela se passe sous forme de questions en apparence innocentes :« Est-ce que tu vas allaiter ? », « tu comptes prendre un congé parental ? » et de conseils plus ou moins discrets : « N’achète pas de trotteur, ce n’est pas bon pour son développement » , « je te donne mon chauffe biberon tu verras c’est super pratique ! », « tu devrais te mettre aux couches lavables c’est meilleur pour sa santé ! »

 

Dans la majorité des cas, les jeunes mamans choisissent la caste dans laquelle elles ont été élevées.

Une certaine minorité fait un choix différent, voire opposé. Lorsque c’est le cas, elle s’expose à devoir supporter durant les 20 prochaines années les regards noirs de sa mère et les commentaires acides qui vont avec : « Tu te laisses trop faire ! » « Mais laisse-le vivre un peu ! »

Il est assez difficile de se garder de vraies amies dans une catégorie opposée à la sienne. Les tradis ont beaucoup de mal à supporter les marmots des maman-copines. Les working mum ne comprennent pas du tout le maternage proximal des baba-o-mum, elles leur reprochent même un retour en arrière pour la cause des femmes. Hooba hooba.

 

Moi c’est tout naturellement que je me suis tout d’abord orientée vers les tradis. Le respect des règles, l’autorité parentale absolue, le « tu fais ça parce que je le dis et pissétout », toussa toussa, c’est tout ce que j’avais connu jusque là. Ca me parlait, ça me rassurait.

Mais quand-même… Je me sentais irrésistiblement attirée par le mode de vie des Baba-o-mum. C’était si doux, une tétée prolongée par un gros dodo dans le lit. C’était si bon de croire que mon enfant pourrait grandir et bien grandir sans fessées, ans chantage, sans punitions.

Je me suis sentie de plus en plus Baba-o-mum, désolée maman désolée tata, il me faudra voler de mes propres ailes et apprendre à devenir maman sans votre aide.

J’ai donné le trotteur, jeté les biberons, nous serons libres bébé et moi, comme des primates.

 

Et puis j’ai discuté avec des Baba-o-mum. Des véritables, des pures souches. Des qui allaitent un bébé et un bambin en même temps, des qui utilisent des couches lavables, des qui font l’école à la maison ! Des qui ont lu tout Gordon et tout Faber et Mazlish.

Et je me suis trouvée pas assez bienveillante pour mériter le sigle ENV. Oui, je suis exigeante avec mes enfants. Je dis qu’ils doivent manger de tout pour éveiller leur curiosité gustative. C’est important pour moi. Je dis qu’ils doivent faire ce que je dis. Je sais, j’ai honte.

L’une d’elles m’est même tombée dessus un jour car, bien que je me dise pro-cododo, je n’accepte pas de dormir avec mon enfant jusqu’à ce que lui décide de s’éloigner (à 5 ans avec de la chance…)

 

Je suis trop pour les tradis, pas assez pour les Baba-o-mum.

 

Oh mon dieu ! Je suis une Divergent Mum !

 

Je ne vais peut-être pas être bannie de la société, destinée à vivre dans un bidon-ville avec ma tribu (ouf ça m’arrange !) mais je ne peux avoir de discussions avec personne. Alors j’évite de trop parler éducation pour ne pas me mettre tout le monde à dos.

Je suis moi, et ça me va bien après tout.

« J’ai tout essayé ! » d’Isabelle Filliozat

Bonjour à tous ! J’espère que vous allez tous bien et que vous profitez

Depuis quelques temps, quand je lis un livre d’éducation, je prends plaisir à noter les astuces, les petits trucs qui me touchent plus particulièrement et ceux dont je me dis qu’ils pourraient m’être utiles à un moment ou à un autre avec ma petite tribu.

Aujourd’hui, je vous propose donc mon résumé non exhaustif et plein de parti pris du livre « J’ai tout essayé » d’Isabelle Filliozat, illustré par Anouk Dubois.

9782709636612_1_75

C’est un livre qui m’a vraiment enthousiasmé et que je recommanderais chaudement à tous les parents de jeunes enfants.

Sa lecture est facile grâce à de nombreuses illustrations et une approche simple de la psychologie enfantine. Pas de gros blablas intellectuels ici, mais des astuces pratiques simples à mettre en œuvre au quotidien.

DSC_0011

———

Dans la préface

les auteures se présentent. Isabelle Filliozat est psychologue et psychothérapeute. Anouk Dubois est psychomotricienne. Toutes deux se sentent concernées par la parentalité bienveillante. Ca tombe bien, moi aussi !

Elles informent avoir choisi dans cet ouvrage de refuser la prédominance masculine. Pour cela elles ont refusé d’utiliser le « il » neutre et ont préféré alterner le sexe de l’enfant dans chacun des exemples cités. Ce choix m’a interpellée (et m’a fait repensé aux propos sur le « genre ») et m’a plu. J’essaierais de l’appliquer à mon tour dans le résumé, ne soyez donc pas trop étonné si le « il » devient « elle » d’un chapitre à l’autre.

———-

CHAPITRE 1 : Un enfant, c’est plus compliqué qu’une plante verte !

Dès ce titre, on saisit que le ton du livre sera léger et enjoué.

Dans sa comparaison entre enfant et plante verte, c’est notre différence d’attitude que l’auteure met en évidence. En effet, lorsque la plante verte a une attitude qui nous déplaît (feuilles qui jaunissent…) nous en cherchons la cause. Souffre-t-il d’un manque de soleil ? Un excès d’eau ? Nous ne nous demandons jamais si elle le fait exprès, si elle agit pour nous tester ou se rebeller. L’auteure nous pousse donc à voir nos enfants comme des plantes vertes et à chercher dans leur comportement les besoins non comblés qui se cachent : manque d’amour, de temps partagé, de contacts physiques… ou alors plus simplement : faim, soif, fatigue, excès de stimulation ou au contraire manque d’activités physiques.

Les « crises » ou « tempêtes émotionnelles » sont dès le début au cœur de l’ouvrage. Il s’agit en effet d’un problème récurrent pour bon nombre de parents de jeunes enfants. Pour l’auteure, elles ne sont pourtant pas un problème, elles sont même la résolution à un problème. Elle explique en effet que la crise est le moyen trouvé pour l’enfant pour se calmer. Son système nerveux chassent alors les tensions accumulées, et l’enfant redevient détendu et souriant. Lui demander de se calmer pendant une crise est donc contre-productif. Lorsque celle-ci est trop violente, que nous craignons que l’enfant ne se blesse ou casse quelque chose, l’idéal est de le maintenir dans ses bras de manière douce et respectueuse afin de lui montrer que nous sommes présent et attentif.

Personnellement, tenir dans mes bras un enfant en crise, c’est juste impossible pour moi.

L’auteure nous parle ensuite du besoin de gigoter sans arrêt qu’ont les jeunes enfants. Elle nous apprend que rester tranquille est au-dessus des capacités neuronales des enfants de moins de 6 ans. Si malgré tout nous avons besoin que notre enfant se tienne sagement (dans une salle d’attente du médecin ou juste parce que là tout de suite c’est super agaçant qu’il se balance sur sa chaise et s’il continue il passe par la fenêtre !…) elle nous conseille de lui donner quelque chose à faire, de lui confier une mission. Son cerveau en développement a sans cesse besoin d’être occupé, sans quoi il trouvera une occupation tout seul et pas forcément à votre goût.

Un résumé bienvenu, concis et clair, clôt ce premier chapitre. Plus concis que le mien nous sommes d’accord.

—————

CHAPITRE 2 : De 12 à 18 mois : la période du « non » des parents

L’auteure nous fait remarquer que la fameuse période du « non » des enfants en bas âge est toujours précédée par la période du « non » des parents. Que le parent qui n’a pas répété « NON ! » dix fois par jour à son bambin atteint de curiosité et d’envie de découverte lève la main. Pas étonnant que ça devienne ensuite un mot récurrent dans le langage de l’enfant. Elle nous encourage à préférer le mot « STOP ! » , moins ambigu, que le « NON ! » qui peut être pris comme une remontrance par l’enfant. L’idéal est d’intervenir à chaque fois physiquement plutôt qu’avec la seule parole.

A cet âge le cerveau est encore en formation et l’enfant est incapable de mémoriser des mots sur la durée, de nouvelles informations venant sans cesse remplacer les anciennes. Donc les interdictions. C’est pourquoi elle recommence dès le lendemain, et parfois même 10mns plus tard, à vouloir mettre les doigts dans la prise. Elle ne peut pas non plus retenir deux informations à la fois. Evitons donc les « arrête de mettre le crayon dans ta bouche et pose le sur la table tout de suite ! ». De plus, elle perçoit mal la négation. Dans une phrase comme « ne met pas le crayon dans ta bouche ! » elle percevra « crayon » et « bouche ». Et recommencera en se demandant pourquoi vous lui faites de gros yeux.

Cessons donc de nous attendre à ce que chérubine exécute nos ordres et évitons les longs discours. Jusqu’à ce qu’elle grandisse.

L’auteure nous rappelle aussi qu’un enfant de cet âge ne sait pas attendre car elle n’a aucune notion temporelle. « Tout à l’heure », « dans 5mns », « demain », n’ont aucun sens pour elle. Elle l’apprendra avec notre aide et notre patience.

Elle est encore dans l’angoisse de séparation. Normal donc qu’elle se mette à hurler dès que nous disparaissons de sa vue.

Il est aussi naturel qu’elle réclame encore notre présence la nuit.

Elle grandit, mais c’est encore un bébé qui doit être considéré comme tel.

—————–

CHAPITRE 3 : de 18 à 24 mois : La période du « non » des enfants

C’est souvent une période délicate pour les parents. Il s’agit de la première période d’opposition de leur enfant. Ce dernier cherche à prendre son indépendance.

Non, il ne va pas prendre un appart tout de suite. Mais il n’est plus non plus le tout petit qui restait dans les bras de maman pendant des heures, et ça il faut l’accepter.

Cette période dure jusqu’à ce que l’enfant parvienne à la différenciation souhaitée : « JE NE SUIS PAS TOI ».

Nous pouvons l’aider en : limitant les ordres, installant des routines, le laissant faire des choix simples ( « pantalon bleu ou pantalon rouge ? » ), lui donnant des informations pour qu’il puisse décider seul ( « il fait froid aujourd’hui » )… Laissons l’enfant acquérir toute l’autonomie possible à son âge.

A cet âge se pose aussi le problème de la frustration. C’est simple, il ne sait la gérer, rapport à l’immaturité de son système nerveux. Il est incapable de relativiser, de prendre du recul. C’est pourquoi une chose qui à nos yeux est insignifiante prend des proportions inimaginables pour lui. Malgré tout, apprendre la frustration est une chose essentielle. Ce n’est pas l’aider que de vouloir la lui éviter systématiquement (et lui acheter l’œuf Kinder qu’il veut désespérément à la caisse). Mieux vaut faire preuve d’empathie envers il.

CHAPITRE 4 : de 24 à 30 mois : de l’ordre, dans l’ordre, pas d’ordres !

A cet âge, l’enfant est dans la période de l’ordre évoquée par Maria Montessori.

Elle a besoin d’ordre dans l’endroit où elle vit. Elle est rassurée quand chaque chose a une place et peut vous rappeler de ranger la maison.

Elle s’attache aux rituels. Mettre la chaussette droite avant la gauche peut prendre une grande importance pour elle. Ca lui permet de mettre de l’ordre dans ses idées, d’anticiper.

Elle a besoin aussi d’ordonner sa journée. Elle n’a encore aucune notion du temps. Les routines sont essentielles pour l’aider à visualiser le temps qui passe.

CHAPITRE 5 : 2 ans et demi à 3 mois : Moi, moi… je veux toute seule !

L’enfant continue son chemin vers l’autonomie, et ce n’est pas évident pour nous qui avons acquis des réflexes de maternage auprès d’un tout-petit durant 2 à 3 ans de le laisser faire seul les gestes du quotidien. Et pourtant, lui laisser plus d’autonomie, c’est lui signifier « oui, j’ai confiance en toi, tu es capable » et donc lui offrir une belle confiance en lui.

L’auteure explique aussi que paradoxalement, si lui donner des choix plutôt que décider tout pour lui lui donne confiance en lui, ça lui pose aussi quelques difficultés. En effet, il a du mal à choisir car il réalise maintenant qu’il doit faire le deuil de ce qu’il n’a pas choisi. Limiter les choix à deux ou trois propositions, le laisser changer d’avis, le guider et faire preuve d’empathie va l’aider. C’est un apprentissage nécessaire.

L’auteure évoque aussi la fameuse phrase « JE VEUX ! » que nous avons tous entendu un jour ou l’autre en tant que parents. Elle nous fait remarquer que ce que nous prenons pour une exigence n’en est sans doute pas une. L’enfant ne sait pas maitriser le conditionnel, pas plus qu’il ne saisit les subtilités du verbe « vouloir’. « Je veux » peut vouloir dire « j’ai envie » ou juste « j’ai vu ». Faisons comme si c’était notre cher et tendre qui nous avouait vouloir une Porsche : écoutons ses envies, entrons dans son rêve par la parole.

CHAPITRE 6 : 3 ans : Ensemble

L’auteure aborde les bienfaits du lâcher-prise pour contourner les oppositions de l’enfant. Mais elle rappelle qu’il ne faut pas en faire une méthode universelle réponse à tous les problèmes. Il y a des choses pour lesquelles il ne faut absolument pas lâcher-prise : elles concernent essentiellement la santé, la sécurité, les valeurs fondamentales… Une seule question à se poser devant l’attitude de notre enfant : Est-ce vraiment important ?

CHAPITRE 7 : 3 ans et demi à 4 ans : Naissance de l’imaginaire, merveilles et cauchemars

Nous arrivons là (entre autres) aux mensonges. Parfois, même si nous avons la preuve par A + B que notre enfant a fait une bêtise, elle continue à clamer à cors et à cris que ce n’est pas elle. Même mis face à la vérité, l’enfant ne ment pas sciemment. Il n’a pas encore conscience de la répercussion de ses actes. Un « c’est pas moi ! » doit être entendu par sa bouche comme un « je n’ai pas voulu faire ça ! » ou un « je ne sais pas ce qui s’est passé ! ». Le traiter de menteur, vouloir à tout prix qu’il avoue son « crime » c’est le pousser à s’enferrer dans son mensonge. La bonne idée proposée par l’auteure c’est de répondre plutôt : « C’est ta main qui a fait ça. Elle ne sait pas ce qu’elle peut faire et ce qu’elle ne peut pas faire. Tu pourrais surveiller ta main ? »

CHAPITRE 8 : 4 ans : Pouvoir, règles et image de soi

Les jeux de société le passionnent. Apprendre, puis comprendre et respecter les règles, il adore. Mais ce qu’il aime par dessus tout, c’est les détourner, en inventer de nouvelles… au grand dam des joueurs en face de lui. Nous devons fixer les règles avec lui avant de commencer, et parfois nous pouvons lui laisser en changer quelques-unes (mais pas au milieu de la partie !). De plus, il est un très mauvais perdant. L’espoir de gagner sécrète en lui des hormones de bien-être. Plus rien ne compte pour lui en dehors de sa victoire. La défaite apparait donc décevante et douloureuse. Il ne sait pas encore relativiser. Nous pouvons lui rappeler qu’il gagnera peut-être la prochaine fois.

A cet âge, l’enfant fabule beaucoup. Il raconte des histoires sans queue ni tête. Et il y croit vraiment. En fait, il joue avec son imagination. Il tente de démêler ce qui est réel de ce qui ne l’est pas, ce qui appartient au domaine du souvenir et ce qui est du domaine du rêve. Pas question de nous moquer de lui ou de le désillusionner trop brutalement, nous devons l’aider à apprendre la différence tout en douceur.

A 4 ans, l’enfant devient sensible au regard des autres car il commence à se représenter mentalement ce que les autres peuvent penser de lui. Il peut donc éprouver de la crainte, de la honte ou de la gêne. Nous attribuons à tort sa nouvelle réserve comme de la timidité. Attention à ne pas l’enfermer dans cette étiquette au risque de le rendre réellement timide !

CHAPITRE 9 : 4 ans et demi à 5 ans : Conscience de soi et difficultés de socialisation

La conscience du regard des autres vue au dessus peut amener un tas de nouvelles angoisses, particulièrement à l’école. Ces angoisses peuvent se traduire par des maux de ventre récurrents, de l’eczéma… Ni le déni (« tu n’as rien du tout »), ni la surprotection (« je te garde à la maison ») ni l’autorité (« tu vas à l’école un point c’est tout ») ne peuvent en venir à bout. Seules l’écoute et la responsabilisation aident l’enfant à passer ce cap.

Ce passage me parle beaucoup, SirPouetPouet ayant justement vécu de grosses poussées d’eczéma entre ses 4 ans et demi et ses 5 ans et demi. Je ne savais pas du tout que c’était courant à cet âge.

L’enfant de cet âge a des difficultés à rester concentrée sur une tâche rébarbative (ranger sa chambre, s’habiller, se laver…). Son esprit divague sans cesse et cherche à s’occuper d’une manière plus ludique et agréable. C’est pourquoi s’habiller lui prend 1h. Vous devez sans cesse lui rappeler ce que vous attendez d’elle, la recentrer sur sa tâche. C’est agaçant, certes, mais tout à fait naturel. Pour aider, faites la se préparer dans une pièce dénuée de tentations et de distractions (ça existe ce genre de pièces ? Le placard sous l’escalier d’Harry peut-être ? ).

CHAPITRE 10 : Poser des limites

L’auteure cesse ses conseils par âge pour parler de manière plus générale.

Elle commence par nous rappeler que poser des limites est tout à fait différent de châtier et de punir.

On retrouve là son discours habituel axé sur l’éducation positive et sans violence. Un rappel fait toujours du bien (pour ceux qui ont déjà lu les livres, pour les autres ce peut être un bon départ de réflexion).

Plutôt que de mettre des limites en imposant des interdits, l’auteure nous conseille de mettre au contraire l’accent sur les permissions. Parler positif au lieu de négatif. Dire « dans la salle d’attente tu dois parler doucement et marcher lentement » plutôt que « dans la salle d’attente tu n’as pas le droit de crier et de courir ». Cela permet de ne pas focaliser l’enfant sur l’interdit, car les interdits finissent toujours par devenir tentants à transgresser.

Elle conseille aussi de rendre l’enfant acteur et responsabilisé en utilisant des phrases informatives et descriptives : « Entendre crier me donne mal à la tête » plutôt que « Ne crie pas ! J’ai mal à la tête ! »

Elle nous informe du grand pouvoir de la description, et pas seulement dans le contexte ci-dessus. Lorsque notre enfant fait quelque chose que nous trouvons bien, un acte, un dessin, nous avons tendance à le féliciter, à lui donner des « bravo ! », des « c’est beau ! », des « bien ! ». L’enfant est très content certes, mais il se retrouve soumis au jugement de ses parents et il développe vite cette habitude. Il finit par faire les choses toujours en cherchant l’approbation d’un tiers, ressent un stress de pouvoir les décevoir, de faire moins bien la prochaine fois… Une description est toujours neutre, et amène l’enfant à parler de son ressenti, de ce qu’il a voulu représenter, de sa fierté à avoir aidé le copain ou d’être parvenu seul en haut du toboggan sans notre aide. Elle repositionne l’enfant en tant qu’acteur de ses actes, le laisse réfléchir, et grave en lui son comportement positif bien plus sûrement que des félicitations.

L’auteure nous parle ensuite de notre étrange comportement face aux « bêtises » et petits accidents de nos enfants. En effet, nous réparons ses bêtises, mais nous grondons et râlons en même temps. Qu’Est-ce que ça apporte ? Notre enfant ressent à la fois de la honte et de la gêne pour avoir fait quelque chose qui dérange ses parents. Et nous lui enlevons toute la responsabilité de ses actes en la prenant pour nous. C’est illogique. Il est plus sain et plus naturel d’apprendre à l’enfant à assumer ses bêtises. S’il renverse son verre, nous pouvons lui apprendre comment éponger. Et ainsi de suite. La honte que notre enfant ressent est vite remplacé par le contentement d’avoir pu réparer son erreur.

L’auteure explique aussi quelles sont les conséquences néfastes des punitions et pourquoi elles ne devraient jamais être utilisées. En vrac et en non-exhaustif : elles évitent à l’enfant de faire face aux vraies conséquences de ses actes, elles l’empêchent d’éprouver un sain sentiment de culpabilité en le submergeant d’autres émotions (colère contre les parents, crainte, honte…).

De plus elles finissent par entamer voire saper l’autorité du parent. Celui-ci doit en effet sans cesse augmenter la dureté de la punition avec le degré de la bêtise, l’âge de l’enfant et le fait qu’elles deviennent de plus en plus inefficace, l’enfant s’étant « habitué ».

Dans la même logique elle condamne les coups, fessées, gifles etc.

Mais elle nous explique aussi que tout excuser n’est pas une solution bénéfique pour le développement de l’enfant qui doit apprendre les conséquences de ses actes dès petit, avec patience et bienveillance.

Dans ce chapitre elle nous alarme aussi sur les jugements que nous pouvons poser sur notre enfant. A chaque fois que nous parlons de lui en le décrivant comme timide, capricieux, têtu, nul en maths etc. nous posons sur lui un jugement, une étiquette. Ces étiquettes se marquent en lui au point qu’il se mette à les croire et à s’y conformer. Combien d’adultes manquent de confiance en eux car ils sont convaincus qu’ils ne sont bons à rien ? Mauvais en français ? Pas capable de parler en public ? Combien d’adultes manquent de confiance en eux à cause de dévalorisation entendue durant leur enfance ?

CHAPITRE 11 : Les disputes entre enfants

C’est le problème que j’ai le plus de mal à gérer à la maison. Je déteste me retrouver prise en porte à faux au milieu d’une mini guerre des boutons (mais sans gros mots ouf). J’étais donc pleine d’espoirs à propos de ce chapitre.

L’auteure nous explique que lorsque nous surprenons nos affreux chéris, poser des questions : « qui a commencé ? », « qu’Est-ce qui se passe ici ? » est un piège (dans lequel nous tombons tous). Le jeune enfant est incapable d’expliquer de manière rationnelle ses motivations, car elles sont tout sauf rationnelles la plupart du temps. Du coup il s’embourbe dans ses explications, se cherche des raisons…

Elle propose d’interrompre plutôt la dispute avec un STOP clair et net et de décrire la situation sans juger « je vois deux petites filles qui veulent la même poupée ». Et ensuite de les impliquer dans la recherche de solutions « que pouvons-nous faire ? ». Elles seront plus coopératives si la solution émane d’elles. Si elles sont incapables de fournir des solutions, nous pouvons leur en proposer plusieurs et les laisser faire leur choix.

Le parent ne doit pas prendre parti. Il doit prendre une place de médiateur et non d’arbitre ou de juge.

La difficulté des jeunes enfants, c’est qu’ils n’évaluent pas le ressenti des autres. Ils sont encore très égocentrés. C’est pour cette raison qu’une reformulation d’un tiers est bénéfique et efficace pour amener l’enfant à comprendre l’autre : « MissBelette aimerait jouer avec toi à la poupée »

Une médiation se passe de cette manière : le médiateur interroge le premier enfant sur son ressenti. Attention : pas de jugement ni d’attaque. Si c’est le cas nous devons toujours réorienter l’enfant sur ses sentiments et ses envies. Le médiateur reformule ensuite clairement le ressenti du premier enfant et lui demande s’il a bien compris. Puis il procède de la même manière avec le deuxième enfant. Chaque enfant écoute les ressentis de l’autre, tente de les comprendre, et se sent plus enclin à faire des compromis et à trouver un arrangement acceptable.

L’auteure nous rappelle que les disputes sont parfois juste un moyen de relâcher les tensions… mais ne nous explique pas comment réagir dans ces cas-là, dommage !

Elle nous donne par contre quelques petites astuces à utiliser en prévention. Comme celui d’aider l’enfant à attendre son tour (pour jouer à la balançoire par exemple). Elle nous propose d’utiliser un minuteur pour lui faire prendre conscience du temps qui passe (et lui montrer que non l’autre n’a pas été plus longtemps que lui sur la balançoire, relativité du temps et toussa). Ou de chanter une chanson (on ne se promène pas tous avec un minuteur dans la poche). Et pendant qu’il attend, nous pouvons lui proposer une autre activité (cueillir des fleurs) ou simplement accepter qu’il râle en restant empathique. C’est dur d’attendre.

CHAPITRE 12 : Selon son âge

On peut dire que ce dernier chapitre est un peu un rappel de la substance même de l’ouvrage.

L’auteure y revient sur les différences psychologiques liées à l’âge, sur ce que l’enfant est capable de faire à tel ou tel moment de sa jeune vie.

Elle aborde un sujet épineux : le rangement. Je suis certaine d’obtenir votre attention là. Pour qui le rangement n’est pas matière à conflit ?

Saviez-vous que des études ont démontré qu’en moyenne les personnes désordonnées avaient quelques points de QI de plus que les autres ? Ouf ! Nous voilà rassurés !

Plus sérieusement, elle nous apprend que les tous petits sont incapables d’imaginer ce qu’ils ne voient pas. Pour lui un objet rangé hors de sa vue est un objet qui n’existe plus. Pas étonnant que les plus petits passent leur temps à vider leur bac de jouets au fur et à mesure que vous le remplissiez. Je me souviens pour ma part de crises de larmes au moment où je rangeais des jouets qui pourtant étaient là, sans servir, depuis plusieurs heures, et je ne comprenais pas.

Face à un enfant d’1 an l’auteure conseille de ranger à sa place, en nommant chaque objet avec l’endroit où il se range « la poupée, dans le bac »

A 2 ans, nous pouvons la faire participer à notre rangement.

A 3 ans, nous pouvons lui proposer notre aide.

A 4 ans, l’enfant est capable de ranger seule mais ne mémorise pas encore les ordres complexes. Au lieu d’un vague « range ta chambre » préférons un « range tes cubes dans la boite »

 

 

Dans un dernier temps, l’auteure nous propose sa méthode en 8 étapes pour résolver un problème. Ca me semble assez pertinent, alors j’ai décidé de le partager avec vous.

ETAPE 1. Privilégions toujours la relation. Nourrissons la. Visualisons la comme une balance à équilibrer. Plus la situation est difficile, plus il est important de remplir le réservoir d’amour. Si notre enfant nous exaspère, serrons-le très fort dans nos bras.

ETAPE 2. Evaluons les possibilités et les besoins de notre enfant selon son âge.

ETAPE 3. Posons-nous la question : à qui appartient le problème ? Si c’est notre problème, nous exprimons notre besoin à notre enfant. Si c’est son problème, nous l’écoutons.

ETAPE 4. Demandons-nous maintenant : à quel problème ce comportement/symptôme répond-il ? Lorsque notre enfant a de la fièvre, nous le soignons certes mais surtout nous cherchons la cause de la fièvre. Là c’est la même chose, pour être efficace nous devons avant tout chercher l’origine du comportement de notre enfant.

ETAPE 5. Quel est notre objectif ? Est-ce nous voulons obtenir un peu de calme ? Nous décharger de nos tensions ? Apprendre à notre enfant à respecter les besoins d’autrui ? Protéger sa petite sœur ?

ETAPE 6. Evoquons les différentes options qui s’offrent à nous. Il n’y a pas de méthode universelle, une manière d’agir qui serait exemplaire. Chacune a ses conséquences et ses inconvénients. Il est nécessaire de penser à son objectif avant de décider.

ETAPE 7. Mettons en œuvre l’attitude choisie.

ETAPE 8. Evaluons le résultat.

 

 

Et pour finir, je vous laisse la conclusion telle qu’elle est, parce qu’elle est juste parfaite.

wpid-DSC_0974.jpg

wpid-DSC_0976.jpg

wpid-DSC_0978.jpg

 

 J’ai aimé : le ton léger, l’empathie démontrée envers parents et enfants, les illustrations, les astuces proposées

Je n’ai pas aimé : ne pas l’avoir quand mes ainés étaient plus petits. J’ai hâte de lire le nouvel ouvrage de Filliozat qui traite des plus grands !

Je le conseillerais : à tous les parents, le style est tellement abordable et les exemples variés que tous peuvent s’y reconnaître.

 

PS : N’oubliez pas que ce résumé est très succinct et orienté. J’ai sauté plusieurs passages qui me parlaient moins mais qui vous intéressera peut-être. N’hésitez pas à lire le bouquin par vous-même. Et donnez-moi vos avis en commentaires, ça m’intéresse vraiment.

 

 

 

 

 

 

La communion de MissTinguette où quand sa réalité rejoint mes souvenirs

J’ai des souvenirs flous, et des souvenirs nets.

Je me souviens vaguement de mon grand-père, de mes années de maternelle… J’ai des bribes de gens et de jeux de ma primaire. C’est comme si c’était de petits morceaux de films qui me revenaient, ils n’ont pas de consistance émotionnelle. Des couleurs me reviennent, des formes, des images. Mais ni les sentiments ni les émotions.

Plus les souvenirs sont proches, plus ils sont entiers. Certains passages de ma vie d’enfant me semblent avoir la clarté d’un souvenir d’hier.

Et aujourd’hui, mes souvenirs d’enfant, ceux qui paraissent encore tous récents, se superposent avec la réalité de ma plus grande puce, et ça me fait vraiment bizarre.

C’est moi la petite communiante de 10 ans, qui se souvient de la joie et de la pression d’être de tous les regards. Qui se rappelle la gêne de ne pas être habillée de blanc comme ses petits copains, et le soulagement en apercevant au loin sa meilleure amie vêtue comme elle d’une robe fleurie. Qui sent encore la tresse qui la gratte et la chaleur de la bougie dans sa main. Qui est encore gonflée de fierté en avançant vers l’autel les mains tendues comme elle a appris à le faire. Qui repense aux sourires, aux rires, à l’ambiance de joie et de paix que fût ce jour.

Non ?

Non.

Je joue aujourd’hui le rôle de la maman qui conduisent sa petite communiante de 10 ans dans l’église. Qui est émue comme si c’était encore elle qui vivait un grand jour. Qui voit se superposer quelques secondes l’image de la petite fille nattée qu’elle était à celle de sa petite fille tellement grandie.

Même personnes, même lieu, même chanson, même ambiance.

Vraiment un sentiment étrange.